Pour les psychologues, le ministère propose la création d'un master de psychologie clinique et thérapeutique. Cela va dans le sens de ce qui est répété dans ce plan : évaluer les pratiques, déterminer la bonne pratique pour tel type de patient.
En cohérence avec le projet d'établissement, le ministère souhaite également que soient créés des projets de psychologie clinique qui pourront s'appuyer sur les collèges existants. Le ministère reconnaît donc l'existence de l'organisation des psychologues en collèges. Mais, là aussi, il y est question de diffuser les bonnes pratiques. Qu'en est-il des intentions ministérielles concernant notre autonomie dans le choix de nos outils ou bien encore à propos de l'enseignement de la diversité des approches dans la formation universitaire ?
Vous n'en rêviez peut-être pas mais le Plan Psychiatrie Santé Mentale 2011-2015 l'a fait.
À la page 24 du Plan Psychiatrie Santé Mentale 2011-2015, vous lirez :
Des expérimentations doivent être encouragées telles que celles intégrant les apports de la psychologie clinique dans les dispositifs de soins en ville remboursables sur prescription médicale.
Quelles modalités pratiques pour ces expérimentations ? Faut-il y voir les prémisses d'une paramédicalisation des psychologues ? Je mettrai d'autres informations en ligne ici lorsque j'en aurai : n'hésitez pas à m'en envoyer si vous en avez pour que je puisse les relayer ici.
Le plan autisme 2013-2017, dans la constitution d'un réseau de diagnostic "simple" ("niveau II"), cite entre autres la pédopsychiatrie (ainsi que les équipes hospitalières pluridisciplinaires de première ligne, les services de pédiatrie, les CAMSP, les CMPP, les services de PMI, les médecins généralistes, psychiatres et pédiatres libéraux) et ce si possible dès l'âge de 18 mois.
Il est prévu d'identifier au moins une équipe pluridisciplinaire de diagnostic de proximité par département selon les recommandations de bonnes pratiques de la HAS auxquelles se réfère le plan autisme.
Quant à la prise en charge de ces enfants, elle n'échoit pas au sanitaire mais au médico-social : CAMSP et surtout SESSAD, avec également création dans chaque département d'unités d'enseignements en école maternelle, associant enseignants et professionnels médico-sociaux.
Recommandations de bonne pratique
Vous trouverez ci-après les fameuses "RBP" ou recommandations de bonne pratique édictées par la HAS, qui complètent le plan autisme mais qui, soit-dit-en-passant, en recommandant l'utilisation de tel ou tel test ou technique, viennent en opposition avec les dispositions juridiques du décret qui institue notre autonomie professionnelle (cf rubrique sur nos statuts).
Sur la valeur juridique de ces RBP, vous pouvez aussi consulter ces notions juridiques choisies.
Instructions et circulaires
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Proposition de loi visant à intégrer les centres experts en santé mentale dans le code de la santé publique, déposée le 27 février 2025.
Cette proposition de loi vise à confier à la fondation FondaMental la coordination médicale et scientifique de ces centres experts.
La fondation FondaMental et ces centres experts ne sont pas exempts de critiques de la part des professionnels de la santé mentale [ (1) (2) (3) (4) (5) (6) ].
La discussion en séance publique de cette proposition de loi a eu lieu le 16 décembre 2025 et le texte qui a été adopté a été modifié par rapport à la proposition de loi initiale : notamment n'y figure plus la référence à la fondation FondaMental. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le compte rendu de la discussion générale qui a eu lieu au sujet de cette proposition de loi au Sénat ainsi que le rapport de la commission des affaires sociales au sujet de cette proposition.
Le tract UFMICT intitulé "UNE RENCONTRE PEU CONCLUANTE AVEC LA DGOS !" nous informe des pistes de réflexion de la DGOS en vue de l'élaboration d'un plan d'attractivité pour les psychologues de la FPH.
Au menu : la proposition de créer un 3ème grade pour les psychologues qui auraient des fonctions de coordination, avec un différentiel de 44€ (est-ce un biais pour ré-introduire l'idée d'un N+1 dont la profession ne veut pas ?), une évaluation réalisée par les médecins (alors, quid de l'instauration d'un rapport hiérarchique de notre profession avec les médecins ?), borner le FIR par des critères de performance (appliquer la technique de management du "reporting").
À l'ère du tout numérique, j'y perds un peu mon latin. Afin de vous épargner un effort et de vous faire profiter de mes ressources livresques, je suis allé rechercher la définition du mot "attractivité" dans ma splendide édition du nouveau Larousse encyclopédique en 2 volumes, édition de 2003 : et bien figurez-vous que ce mot n'y figure pas. Ceci explique cela : j'ai dû me faire des idées en imaginant que ce terme pouvait avoir une parenté avec "attractif", "attrayant", "attrait". Pardon d'avoir encore une fois dérogé au ton habituel de mon site internet, qui se veut informatif. Cela se reproduit souvent en ce moment : les attaques contre la profession et nos statuts se répètent actuellement.
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